Quel tourisme voulons-nous pour demain ?
- voyagesolidaire
- 20 oct. 2020
- 2 min de lecture
Doit-il être responsable, écologique, solidaire, philanthropique, caritatif ou durable ?
Plutôt que de chercher à lui affubler un qualificatif générique qui supplanterait tous les autres, pourquoi ne pas tendre vers une vision, un objectif, une exigence commune à toutes ces formes ? Ne pourrait-on pas mettre un terme à cette cacophonie terminologique et sémantique, et espérer que cette activité de services s’engage, tout simplement, à son tour, à faire le « bien » ?

Au-delà de l’exigence éthique, ne pourrait-on pas insuffler pour l’univers des voyages, les mêmes règles de comportement respectueux et altruiste, telles qu’elles s’imposent aujourd’hui dans le monde du travail à travers la responsabilité sociale des entreprises (RSE). Faut-il, comme le réclament à tort et à travers, universitaires et politiciens, légiférer ou taxer, pour qu’une prise de conscience soit assujettie à une crainte, une menace, une répression, une taxation ?
Comment imaginer que le collaborateur d’une entreprise puisse adopter les règles éthiques ou environnementales imposées par sa hiérarchie sur son lieu de travail et ne pas s’autoappliquer les mêmes règles dès qu’il s’agit de sa consommation personnelle, qu’elle soit alimentaire ou autre ? Deux consommateurs sur trois considèrent que les critères éthiques contribuent à leurs décisions d'achat, ouvrant un énorme marché pour les voyageurs à la recherche d’offres de séjours et circuits plus sains et plus durables. L’offre est elle à ce point ignorante de la demande ?
C’est lorsque le voyageur prendra pleinement conscience de cette responsabilité que le développement des offres touristiques se trouvera influencé, et devra évoluer. Nous souhaitons donc aider les voyageurs à prendre conscience des exigences et réalités culturelles, environnementales, sociales et religieuses de leur destination. Du générique au particulier, le tourisme ne doit pas être un facteur d'exploitation des pays en développement, le bien-être et le divertissement des privilégiés ne peut plus nuire à la qualité de vie de la population, mais au contraire, agir localement dans la lutte contre la pauvreté dans le monde, qu’elle soit économique, sociale, ou intellectuelle. Cette notion caritative commence par le respect de la dignité et de la richesse culturelle de la population locale.
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